Métiers d'art

Autodidacte, Mario Jobin prit goût au dessin à main levées dès l’école primaire en reproduisant les héros de ses bandes dessinées préférées. Au fil des années il se raffine et produit des dessins de détails. Il représente surtout des personnages sortis d’un autre monde et des paysages en point de fuite.

Au milieu de l’école secondaire il découvre l’aérographe, il préconise à ce moment la méthode du pochoir qu’il combine au pinceau, Sa spécialité se dirige vers la peinture à l’huile sur différentes surfaces tel que ; sur les motos et les plaques de tôles ainsi que sur les vêtements de cuir.

Le collégial lui fait expérimenter le dessin technique de fabrication mécanique sur la table à parallèles et l’isométrie. Apprendre le développement des pièces l’amène plus loin dans sa façon de concevoir ses dessins et de peindre. En ajoutant des effets de profondeur dans ses réalisations, l’illusion donnée est appréciée.

Au fil du temps, début des années 2000, il déleste cependant l’aérographe tout en poursuivant le dessin.

Au début de l’année 2009, il décide d’explorer la sculpture de bronze, moment où il envisage de créer ses propres œuvres et de les exposer à la galerie d’art qu’il possède avec la femme de sa vie.

Pour y arriver il lui faudra effectuer des recherches et de la lecture de livres spécialisés, don un tout particulièrement en provenance d’Europe traitant des techniques sur le bronze d’art. Celui-ci lui permet de mieux comprendre les principes ancestraux et fondamentaux. Son objectif étant d’exécuter toutes les étapes, il conçoit et fabrique des équipements à petite échelle répliquant une fonderie d’art.

Il met donc en pratique se qu’il apprit en observant les règles de bases menant à la réalisation d’œuvres d’art en bronze. La technique de la grappe est utilisée pour les petites pièces, celle du bon creux avec les jets de coulée et les évents sert, tant qu’à elle, aux pièces plus volumineuses.

La capacité de la fonderie est de maximum 26 livres de bronze par coulée.

L’aluminium est aussi un métal de base que l’artiste préconise, à ce moment le poids maximal par coulée est de 6 livres.

Chacune de ses œuvres peut débuter par un croquis, en passant par une sculpture utilisant différents médiums, le moule élastomère, la cire, le moule réfractaire, le décirage, la cuisson du moule, la coulée du métal en fusion, le décochage, le nettoyage, le ciselage, le polissage et finalement se terminer par les patines et le vernissage, Pour l’artiste, chaque étape est en soit une création.

Pour les fins de l’étude de recherche et de développement du procédé, les premières pièces produites ont été des séries de huit pièces à partir d’une même sculpture de plâtre, cela a permis d’effectuer les essais sans trop risquer la perte de l’œuvre advenant une erreur.

Au fil du temps, il développe ses propre solutions secrètes servant à oxyder le bronze créant ainsi ce que l’on nomme les patines. Afin d’approfondir ses recherches sur cet art, il eut l’idée en 2017 d’utiliser des feuilles de cuivre comme base d’essai. Le bronze étant un alliage du cuivre à 95% les couleurs obtenues sont similaires.

De là, il axe ses œuvres sur des tableaux qu’il désigne ‘’Patine sur cuivre’’ combinant ainsi son talent en dessin et ses solutions obtenant des couleurs éclatantes. Ses représentations sont de différents sujets, cependant demeurant en bordure du fleuve St-Laurent, sa prédilection depuis 2020 demeure les bateaux.