L’église Saint-François-de-Sales résulte de multiples transformations survenues depuis 1696. Du premier temple érigé au tournant du XVIIIe siècle, il reste cependant peu de choses : le chœur et la sacristie ont été reconstruits entre 1761 et 1763, le transept a été érigé en 1783, la sacristie a été agrandie en 1837 et la nef a été reconstruite en 1854. Il demeure que le chœur de l’église est l’un des éléments les plus importants du patrimoine religieux portneuvois. Il abrite le « seul de tous les anciens baldaquins du Québec à avoir été conservé1 ». Ce baldaquin baroque en noyer peint et doré a été sculpté en 1695 pour la chapelle du palais épiscopal de Québec. Il a été offert à la paroisse en 1717 par Mgr de Saint-Vallier en échange de blé pour nourrir les démunis. Le décor du chœur, tout en bois, a été sculpté à partir de 1827 par trois artisans de Trois-Rivières (Normand, Lafontaine et Routier). Le chœur intègre de plus le maître-autel exécuté en 1802 par François Baillairgé (1759-1830), qui a réalisé en 1801 les deux autels latéraux. Une particularité intéressante : les 27 toiles qui ornent les lieux sont du peintre Antoine Plamondon (1804-1895). L’artiste, qui a été le premier maire de Neuville, a été inhumé dans la crypte de l’église. En 1965, on a procédé au classement du chœur de l’église incluant le sanctuaire, le baldaquin, le maître-autel et de l’orgue fabriqué par Napoléon Déry en 1885.
1Selon l’historien de l’art John R. Porter.